samedi 26 mars 2016

CHALVIDANT Jean, Secrets d'ETA. Éditions Jean Picollec, 2012.

« Le pari était risqué, mais il est en passe d'être gagné. Tant le conservateur Aznar que le socialiste Zapatero ont choisi l'option d'interdire tout parti politique basque qui n'afficherait pas clairement le rejet de la violence, Ce qui a valu dès 2003 à HB (Herri Batasuna), à Batasuna età EH (Euskal Herritarrok) d'être interdits de présenter des candidats aux élections. Tout comme leurs succédanés, le Parti communiste des Terres basques (PCTV en espagnol, EHAK en Basque) et l'ANV, tous deux en septembre 2008. Pour durcir le tout, le redoutable Garzon a jugé nécessaire en février de la même année d'envoyer au cachot vingt-six de ses trente-neuf dirigeants […] Si l'on ajoute l'interdiction antérieure des journaux basques trop clairement favorables à l'indépendance, comme Egin en 1998, Egunkaria en 2003, ainsi que la revue Jakin, l'hebdomadaire Argia, ou le portail internet Plazagunea, le constat est clair : ETA ne possédait plus aucun relais politique et quasiment plus de vecteurs médiatiques avant que le Tribunal constitutionnel, par une voix de majorité, ne lui lance une inespérée bouée de sauvetage en permettant à la coalition Bildu de se présenter aux municipalesde mai 2011 et de devenir la deuxième force politique du Pays basque. » p. 16.

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