« Le pari était risqué, mais il est en passe d'être
gagné. Tant le conservateur Aznar que le socialiste Zapatero ont
choisi l'option d'interdire tout parti politique basque qui
n'afficherait pas clairement le rejet de la violence, Ce qui a valu
dès 2003 à HB (Herri Batasuna), à Batasuna età EH (Euskal
Herritarrok) d'être interdits de présenter des candidats aux
élections. Tout comme leurs succédanés, le Parti communiste des
Terres basques (PCTV en espagnol, EHAK en Basque) et l'ANV, tous deux
en septembre 2008. Pour durcir le tout, le redoutable Garzon a jugé
nécessaire en février de la même année d'envoyer au cachot
vingt-six de ses trente-neuf dirigeants […] Si l'on ajoute
l'interdiction antérieure des journaux basques trop clairement
favorables à l'indépendance, comme Egin en 1998, Egunkaria en 2003,
ainsi que la revue Jakin, l'hebdomadaire Argia, ou le portail
internet Plazagunea, le constat est clair : ETA ne possédait
plus aucun relais politique et quasiment plus de vecteurs médiatiques
avant que le Tribunal constitutionnel, par une voix de majorité, ne
lui lance une inespérée bouée de sauvetage en permettant à la
coalition Bildu de se présenter aux municipalesde mai 2011 et de
devenir la deuxième force politique du Pays basque. » p. 16.
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